Nous soutenir

« Ce n’est pas Paris qui est sale. Ce sont les Parisiens. »

Crédits photographie : Visuel libre de droit

Une interview d’Anne Hidalgo

Vous plafonnez toujours en dessous de 5 % dans les sondages.

Je suis victime d’un discours de haine parce que je suis une femme. On ne me juge pas sur mes compétences.

Quel est votre programme économique ?

Le pouvoir d’achat est pour moi une priorité. Or le premier poste dans le budget des ménages est l’immobilier. Aussi je proposerai un encadrement des loyers dans tout le pays. En ce qui concerne les salaires, j’ai déjà proposé le doublement de celui des enseignants. Mais il faut aller plus loin : j’augmenterai le salaire de tous les fonctionnaires de 50 %.

Comment le financer ?

Par la création de deux nouveaux impôts : l’ISE : l’impôt de solidarité écologique, et l’IPEFH : l’impôt pour l’égalité femmes-hommes.

L’impôt pour l’égalité hommes-femmes ?

Permettez-moi de vous corriger : il s’agit de l’impôt pour l’égalité femmes-hommes. Je souhaite une parité réelle. Pas une parité de façade. Il y a tant d’hommes incompétents qui occupent des postes de direction. Il n’y a donc pas de raison qu’une femme incompétente n’obtienne pas le même poste. Avec moi, ce sera la parité dans tous les conseils d’administration, les instances publiques, partout. Même au sein du tour de France, véritable symbole sexiste. Car il faut lutter contre le sexisme. Cela passe par l’éducation. Désormais, je veux qu’on lise dans les manuels : « papa repasse le linge pendant que maman tond la pelouse ». Il est inadmissible que les élèves apprennent encore que le masculin l’emporte sur le féminin. Je suis pour une véritable révolution culturelle. Et l’école est un élément essentiel pour influencer les imaginaires. Je souhaite créer un lieu destiné à transmettre, valoriser les mémoires de toutes les personnes qui ont fait la France, notamment les personnes issues de l'immigration et les LGBT+.

Vous souhaitez réformer le droit de vote ?

Absolument. Je souhaite instaurer le droit de vote à partir de 16 ans. Les jeunes d’aujourd’hui sont suffisamment matures pour voter. Je souhaite d’ailleurs que le vote se fasse via un simple clic sur son smartphone. Tous les étrangers doivent pouvoir voter aux élections, y compris les illégaux. J’estime qu’à partir du moment où l’on vit en France, on peut voter.

Quelles sont vos principales mesures sur l’écologie ?

J’instaurerai un crime d’écocide et mettrai en place des indicateurs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de préservation de la biodiversité. Je créerai des « brigades du lien retrouvé à la nature et au vivant». J’interdirai la chasse, sauf celle des voitures. Je suis pour la vélorution et la création d’autoroutes citoyennes au sein de forêts urbaines: bus, vélos, trottinettes : tous doivent pouvoir circuler, mais pas à plus de 30 km/h. Afin de répondre à l’intensité de sollicitation piétonne, j’élargirai les trottoirs qui deviendront des lieux pacifiés et multi-usages. Ce qui permettra en même temps aux femmes de mieux contourner les harceleurs. 

Vos mesures pour le logement ?

Il faut une véritable reprise en main. J’interdirai tout d’abord les plateformes de location touristique. Je souscris totalement à la vision d’Emmanuelle Wargon : le pavillon est une aberration. Je souhaite bâtir de grands ensembles pacifiés au milieu d’espaces végétalisés. Mon objectif est d’arriver à 50 % de logements sociaux en France.

Que ferez-vous pour lutter contre l’insécurité ?

Il n’y a pas d’insécurité en France, en dehors des violences policières. La véritable insécurité est écologique : je veux parler du grand réchauffement. La crise n’est pas migratoire, elle est climatique. Le grand remplacement est une invention. C’est à cause de personnes comme Zemmour que la France va mal. Moi je suis ancrée dans le réel.

Stéphane Bern a annoncé vouloir quitter Paris qui est devenue « une poubelle ». 

C’est totalement faux. Mon bilan parle de lui-même. J’estime avoir mis un terme à la dynamique naturelle à la salissure. Du reste, ce n’est pas Paris qui est sale. Ce sont les Parisiens. 

Merci Anne Hidalgo pour cette fausse interview

La rédaction Apartés