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Sciences Po, le malaise républicain

Crédits photographie : Visuel libre de droit

Depuis quelques années, Sciences Po défraye la chronique. Ce qu’on lui reproche ? Avoir renoncé à l’excellence universitaire pour verser dans le formatage des esprits. Qu'en est-il ?

Qu’on le veuille ou non, Sciences Po est une institution qui compte dans la République française depuis les années 1870. On parle souvent de l’ENA pour le formatage des esprits, mais c’est un mythe : il n’y a pas vraiment de scolarité et de cours à l’ENA, mais une succession de stages et de travaux de méthode purement techniques sur le droit public et les finances publiques. En revanche, Sciences Po, surtout Sciences Po Paris, est une véritable usine à préparer les personnalités influentes ou dirigeantes de demain, dans la presse, l’administration, l’entreprise et le gouvernement avec 5 années de cours de sociologie, de sciences politiques, d’économie, de relations internationales etc. [pour la petite histoire, j’ai moi-même fréquenté comme étudiant 3 ans Sciences Po Bordeaux et 2 ans Sciences Po Paris en préparation ENA].

Or, depuis quelques années, Sciences Po défraye la chronique. Ce qu’on lui reproche?... Avoir renoncé à l’excellence universitaire pour verser dans le formatage des esprits à la gauchisation de la société (discrimination positive, multiculturalisme, enseignement de la théorie du genre, etc.). On ne reviendra pas sur l’affaire Duhamel et Mion. La suite s’annonce encore pire. Le nouveau Directeur, qui vient d'être nommé, M. Mathias Micherat, 42 ans, est de la même promotion de l’ENA que le président de la République.

Un pur hasard ? Entre-soi, vous disiez ? Il fut un proche de M. Delanoë à la mairie de Paris et de Mme Hidalgo. Il occupait un poste chez Danone, mais n’a aucune expérience universitaire. Allons donc, cela continue. Faire de Sciences Po un moule de la pensée dominante pour préparer les esprits influents ou dirigeants de demain à propager la pensée dominante, les modes idéologiques dans les jeunes cerveaux malléables...

La France ne manque pas de grands universitaires chevronnés (qu’ils soient réputés de gauche ou de droite, peu importe), mais ils brillent par leur maîtrise d’une connaissance, leur intelligence de l’Histoire et du monde contemporain et la passion de la transmettre. Ils eussent été parfaitement à leur place à la tête de Sciences Po Paris. Où sont passés les Boutmy, Siegfried, Chapsal, qui firent les heures de gloire de ce bel établissement ?... Avant qu’il ne devienne une officine de reproduction des modes idéologiques et de formatage des esprits.

Article de M. Tandonnet à retrouver sur son blog : https://maximetandonnet.wordpress.com/