Nous soutenir

Federer et son opération au genou : encore une fois, quel timing !

Crédits photographie : Visuel libre de droit

L'épidémie de coronavirus, c'est triste. Mais si Rodger devait s'arrêter pour récupérer, c'est bien maintenant.

C’était il y a à peine un mois et demi… Federer, diminué, n’avait pas pu livrer une prestation à la hauteur de ses standards en demi-finale de l’Open d’Australie face à Djokovic. Trois semaines plus tard, les fans apprenaient avec stupeur que le Suisse avait subi une nouvelle arthroscopie, au genou droit. Après le gauche en 2016, qui l’avait éloigné des courts durant la seconde moitié de l’année, ils se résignaient déjà à le voir encore sombrer au classement ATP, au moins jusqu’à Wimbledon avec les points d’une finale à défendre.

Le coronavirus est - hélas - passé par là. Loin de nous l’idée de plaisanter sur le sujet ou de se demander à qui profite la crise… Mais la décision du Board de l’ATP, tombée le 18 mars en même temps que celle de suspendre les matches jusqu’au 7 juin, ne manque pas de saveur pour le principal intéressé : les points accumulés en 2019 sur cette période seront donc gelés. Durant cette période de suspension, Federer pourra conserver les points acquis en 2019 dans les tournois auxquels il avait participé : Indian Wells (finale, 600 points), Miami (titre, 1.000 points), Madrid (quart, 180 points), Rome (quart, 180 points) et Roland Garros (demie, 720 points), soit la bagatelle de 2.680 points. 

Il restera n°4 mondial jusqu’à nouvel ordre après que Thiem lui a brûlé la politesse in extremis. Djokovic est certain pour sa part de garder la tête du classement ATP et de se rapprocher du nombre record de semaines passées n°1 mondial. Si le timing pour l’opération au genou de Federer est involontairement parfait compte tenu des circonstances, l’homme aux 20 titres du Grand Chelem pourrait bénéficier d’un autre avantage.

On le sait car on l’a vu pratiquer : Rodger s’accommode sans mal de longues coupures sans matches professionnels. Son come-back étourdissant lors de l’Open d’Australie 2017 est resté dans les mémoires. Mais quid de ses adversaires ? Nadal avoue lui-même avoir besoin de compétition pour retrouver ses repères et sa confiance sur un terrain. Le fait de repousser Roland-Garros à l’automne et de tirer un trait sur la terre battue devrait en plus lui miner le moral (mais pas qu’à lui…). Djokovic devrait également être handicapé à la reprise, mais dans une moindre mesure. Si celle-ci intervient à Wimbledon, le Maître aura peut-être l’occasion de rafler la mise en profitant du rodage de la concurrence… Ce serait un juste retour des choses après le hold-up de l’an passé.